Que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître
Montmartre, en ce temps-là accrochait ses lilas jusque sous nos fenêtres
Et si l'humble garni, qui nous servait de nid, ne payait pas de mine
C'est là qu'on s'est connu, moi qui criais famine et toi qui posais nue
Nous ne mangions qu'un jour sur deux
Nous ne mangions qu'un jour sur deux
Dans les cafés voisins, nous étions quelques-uns qui attendions la gloire
Et bien que miséreux avec le ventre creux nous ne cessions d'y croire
Et quand quelque bistrot contre un bon repas chaud, nous prenait une toile
Nous récitions des vers, groupés autour du poêle, en oubliant l'hiver
Nous ne mangions qu'un jour sur deux
Ça ne veut plus rien dire du tout
Que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître
Montmartre, en ce temps-là accrochait ses lilas jusque sous nos fenêtres
Et si l'humble garni, qui nous servait de nid, ne payait pas de mine
C'est là qu'on s'est connu, moi qui criais famine et toi qui posais nue