Oubliés des hommes et de Dieu
N’ont plus d’étoile au fond des yeux
Pour tout royaume ils n’ont que le pavé des rues
Et leurs fantômes bien avant eux marchaient pieds nus, pieds nus
Brûlent de fièvre même quand il pleut
Ne jouent qu’à des jeux dangereux
Ils ont la rage au fond du cœur, au bout des mains
Ils n’ont plus d’âge, leur nuit n’a pas de lendemain
Petit mendiant de grand chemin
Tendent les bras mais pas la main
Ils se sont fait voler aussi
Eux on leur a volé leur vie
Quand ils fument un peu d’herbe bleue
C’est pour faire croire qu’ils sont heureux
Si vous leur caressez la joue
Au point de tomber à genoux, à genoux
Petits pierrots tombés du ciel
N’ont pour ami que le soleil
Plus fiers que ne peut l’être un roi
Ils ont un cœur gros comme ça, gros comme ça
Ont des printemps de fin d'automne
Ce sont les enfants de personne
Entre les vagues d'un terrain
Savent bien qu'ils sont nés pour rien
Oubliés des hommes et de Dieu
N’ont plus d’étoile au fond des yeux
Brûlent de fièvre même quand il pleut